Coran brûlé en Suède : Acte « irrespectueux et irresponsable », pour l’ONU
La porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, Ravina Shamdasani, a déclaré mardi : "Le cadre international des droits de l'homme n'interdit pas de tels actes, mais ce comportement est totalement irrespectueux et irresponsable".
Elle a ajouté que l'ONU promeut la diversité et le respect mutuel, notant que ''les dignitaires politiques et religieux jouent un rôle important pour faire entendre leur voix contre le fanatisme. Ils doivent comprendre que la violence ne doit pas être justifiée par la provocation''.
Par ailleurs, un programme a été organisé, mardi, devant l'ambassade de Turquie à Stockholm, capitale de la Suède, pour le "respect du Coran".
Lors de l'événement organisé par des Organisations non gouvernementales (ONG) turques, le responsable de la Fondation religieuse suédoise, Serdar Bukme, a prié en lisant le Coran. Des traductions turque et suédoise des versets du Coran ont également été récitées.
L'ambassadeur de Turquie à Stockholm, Yönet Can Tezel, a déclaré qu’ils condamnent l’attaque faite contre le Saint Coran le 21 janvier devant l’ambassade de Turquie à Stockholm.
Le président turc a menacé la Suède en refusant de soutenir sa candidature à l'alliance militaire de l'OTAN dirigée par les États-Unis en réaction à la récente approbation par Stockholm de la profanation du Saint Coran devant l'ambassade de Turquie sur le sol suédois.
"Ceux qui autorisent un tel blasphème devant notre ambassade ne peuvent plus compter sur notre soutien pour leur adhésion à l'OTAN", a déclaré lundi le président turc Recep Tayyip Erdogan dans un discours à l'issue d'un conseil des ministres.
L’ayatollah Isa Qassem, chef spirituel des chiites de Bahreïn a estimé dans un communiqué que l’autodafé du Coran par Rasmus Paludan, soutenu par la police suédoise, est non seulement le crime d’une personne, mais le crime d’Etat qui manifeste le dégoût d’une personne et d’un Etat et il est semblable à tous les crimes de ce gendre commis par ignorance, en Europe et dans le monde.
« Considérer ce crime, qui viole ouvertement les sacrés religieux et qui sème la division dans le monde, comme découlant de la liberté d’expression, s’il relève de l’idée que l’homme, tout comme un animal ou un autre seigneur puissant, dépourvu de la sagesse et de la raison, est libre, est une grande bêtise. »
Rasmus Paludan, politicien suédo-danois de droite, a annoncé qu’il incendiera le Coran devant l’ambassade de Russie.
Selon RT, il a annoncé envisager de continuer ses actes de provocation contre les musulmans et qu’il ne regrettait rien.
Paludan a menacé de commettre la même action devant l’ambassade Russie.
Des centaines de Pakistanais sont descendus dans les rues de la capitale Islamabad pour dénoncer la profanation du Saint Coran par le politicien suédo-danois, devant l’ambassade de Turquie.
Tenant des banderoles et des pancartes avec des slogans anti-occidentaux, les manifestants, dont des érudits religieux, des commerçants et des militants des droits, ont exigé que l'ONU dénonce l'incident.
Le Secrétariat général de l'Organisation de coopération islamique a condamné dans les termes les plus vigoureux le déchirement d'un exemplaire du Saint Coran par un extrémiste dans la ville néerlandaise de La Haye.
Le Secrétariat général a réitéré la condamnation et la dénonciation par l'Organisation de coopération islamique de telles pratiques extrémistes et provocatrices, qui constituent un exemple de haine et une manifestation d'islamophobie incitant à la violence et à l'insulte aux religions.
Il a exprimé sa profonde préoccupation face à la persistance des manifestations d'intolérance religieuse et de haine contre les musulmans dans de nombreuses régions du monde et a exhorté les gouvernements des pays concernés à prendre les mesures nécessaires pour faire face à ces actes.
Al-Azhar, pour sa part, a exhorté, mercredi, les peuples arabes et islamiques à boycotter les produits néerlandais et suédois de toutes sortes, en réaction à l'offense faite au Saint Coran.
Dans un communiqué, Al-Azhar a appelé à "adopter une position forte et unifiée pour défendre la parole de Dieu, le Saint Coran livre sacré des musulmans, et à réagir avec fermeté contre les gouvernements de ces deux pays qui ont offensé un milliard et demi de musulmans".
Al-Azhar a condamné "la persistance de ces deux pays à protéger des crimes méprisables et barbares sous la bannière inhumaine et immorale qu'ils qualifient de liberté d'expression."
Il a souligné dans son communiqué "l'obligation pour les peuples arabes et islamiques de souscrire à ce boycott et d'y initier les enfants et les jeunes."
